Après AEW, Amundi et BNP Paribas, HSBC vient d’acter à son tour une baisse du prix de part de sa SCPI phare, Elysées Pierre, à hauteur de 7%. Le risque d’une défiance à l’égard de la pierre papier s’amplifie.
Erosion de la valeur patrimoniale
Cette mesure drastique, que les sociétés de gestion indiquent avoir pris « dans l’intérêt des associés » et « conformément avec les recommandations des autorités de tutelle », fait suite à l’évaluation du patrimoine des SCPI demandée en juillet à des experts indépendants. Rappelons la règle: le prix de part doit rester dans une fourchette comprise entre +/- 10% par rapport à la valeur d’expertise, appelée valeur de reconstitution dans le jargon des SCPI.
Un contexte chahuté, lié à la remontée des taux
La hausse de l’inflation a conduit la Banque Centrale Européenne à durcir fortement sa politique monétaire avec pas moins de 9 hausses de taux en un an, portant ainsi son taux de dépôt à 3,75%, son plus haut niveau depuis 2001. Cette augmentation rapide et massive des taux d’intérêt impacte la valorisation des actifs immobiliers.
Inquiétude des investisseurs
La décision des groupes bancaires internationaux inquiète les investisseurs. Cet été, Amundi Immobilier et BNP Paribas REIM ont créé un mini séisme en procédant de la sorte à la fin du mois de juillet.
Parmi les SCPI les plus à risque, celles constatant une surcote de leur prix de part et de problèmes de liquidité…
Espérons que cette vague de dévalorisations ne jettera pas l’opprobre sur l’ensemble du marché des SCPI, plus que jamais à deux vitesses avec aussi beaucoup de véhicules qui enregistrent de très bonnes performances, voire rehaussent leur prix de part.
Toutes les SCPI pas touchées de la même manière
Selon nous, la SCPI est un placement qui garde son attrait. Dans ce contexte, la sélection de valeur fera certainement la différence. VAKOA Gestion Privée se base sur des éléments factuels et quantifiables pour réaliser ses analyses en investissement. Nous cherchons a allier, à la fois rentabilité économique, et durabilité. Cette durabilité s’entend par la qualité de l’investissement mais aussi par ses qualités environnementales et sociales.
La rentabilité d’un bien immobilier s’évalue grâce à son emplacement géographique mais plus seulement! Sa mise en conformité avec les différentes législations en vigueur est essentielle et conditionne sa rentabilité future!
Le parc immobilier français est ancien et très dynamique. Les besoins de se loger ou de travailler sont essentiels. Les tendances en matière d’emplacement et d’environnement sont donc cruciaux.
Le phénomène de dévalorisation ne touche pas l’ensemble des classes d’actifs de façon homogène. Nous observons par exemple une bonne tenue des valorisations sur les actifs de santé, l’hôtellerie et les commerces. L’immobilier de bureau est davantage concerné mais, là encore, de façon différente en fonction de la localisation et la qualité des actifs.
Certaines SCPI, qui ont été prudentes et ont peu collecté, ou qui ont été lancées récemment, vont probablement prospérer. D’autres, comme celles très concentrées à Paris, pourraient connaître des difficultés en raison des fluctuations du marché immobilier. Les SCPI, qui investissent en cash et sans conditions de financement, ont réussi à saisir des opportunités qui n’étaient pas disponibles il y a 1 à 2 ans.